Le quinoa

Le quinoa

Patrick Silvestre - Auteur technique

Généralités

Originaire des Andes, en Amérique du Sud, principalement au Pérou et en Bolivie.
Du point de vue nutritionnel, la graine de quinoa apporte autant d’énergie que les aliments similaires (riz, maïs, blé). Il est riche en protéines, en fibres alimentaires, en acide gras et en sels minéraux. Il a la particularité de ne pas contenir de gluten et, comparé à d’autres céréales, il a un contenu élevé en huile.
En Région wallonne, il existe pour le moment deux sociétés qui réceptionnent et commercialisent le quinoa bio : Gilbel et Graines de curieux.
Celles-ci peuvent vous aider à obtenir des variétés adaptées au sol et au climat wallons.

Comme le sarrasin, le quinoa fait partie des céréales, par sa destination alimentaire.
C’est une culture qui valorise bien la fertilisation organique ; elle est positionnée en tête de rotation..

Préparation du sol et semis

Le quinoa a une racine pivotante, mais ne supporte pas les sols compactés et hydromorphes. Son pivot n’est pas puissant comme par
exemple celui du colza.
La préparation du sol doit être fine et soignée, car les graines sont petites.
Après les faux semis, le quinoa sera semé dès que les températures nocturnes ne seront plus inférieures à 5 °C, c’est-à-dire début mai.
Le semis peut être réalisé avec un semoir à céréale classique (10 à 15 cm d’interligne) ou bien semé de 17 à 25 cm.
Dans le premier cas, le désherbage sera réalisé à la herse étrille et/ou à la houe rotative dès le stade 6 feuilles (plante bien enracinée).
Dans le second cas, il sera possible d’utiliser aussi une bineuse. Il sera semé à une densité de 8 à 10 kg/ha et à 1 ou 2 cm de profondeur. Si les conditions de levée sont bonnes, il pourra lever en 4-5 jours.
 

Fertilisation

Le quinoa répond bien à la fertilisation.
La fertilisation azotée peut aller jusqu’à 140 u/ha, 100 u de P et 200 u de K. Attention de bien tenir compte de l’apport par les
engrais de ferme.

Désherbage

Étant de la même famille que le chénopode, ce dernier est souvent difficile à maîtriser.
La première chose à faire est de réaliser des faux semis, en diminuant chaque fois bien la profondeur de travail du sol, pour ne pas remonter des graines non germées dans le lit de germination.
Le semis, avec un interligne de 17 à 25 cm, permettra de biner la culture jusqu’à la fermeture des lignes. Sinon, la herse étrille ou la houe
rotative peuvent être utilisées à 6 feuilles, si c’est nécessaire.

Maladies et ravageurs

Les principales maladies sont le mildiou et l’oïdium.
Au niveau des ravageurs, il faudra surveiller les limaces à la levée ; ensuite, il peut subir des attaques de pucerons et de punaises.

Récolte et stockage

La récolte est réalisée dans le courant du mois de septembre.
Il y a deux techniques possibles :
• Soit la plante est bien sèche, alors la parcelle sera moissonnée de manière classique.
• Soit la plante est encore un peu verte et proche de la maturité. La parcelle sera d’abord fauchée avec une table faucheuse/andaineuse.
Lorsque l’andain est sec, il sera repris avec une moissonneuse munie d’un tapis (batteuse à graminée). Le quinoa peut vite germer sur pied. Si la saison est pluvieuse, cette technique de récolte accélérera le dessèchement de la plante.
Une fois récolté, il faudra sécher la graine rapidement (< 14 % d’humidité). Un triage sera nécessaire pour la suite des opérations de conditionnement et de transformation.

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Nom
Champ de quinoa - crédit Biowallonie
Source
Biowallonie
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