Féverole d'hiver, comment l'associer ?
Caractéristiques générales
- C’est une culture « relais » dans les rotations : elle suit une culture qui laisse peu d’azote et précède une culture plus exigeante.
- Il existe des variétés avec ou sans vicine/convicine (ces dernières conviennent alors pour l’alimentation humaine, des volailles et des herbivores), des variétés à fleurs colorées (riches en tanin, elles conviennent pour les herbivores) ou à fleurs blanches (pauvre en tanin mais riche en protéines, elles conviennent pour l’alimentation humaine, des porcs et des herbivores)
- Choisir des variétés résistantes au froid (ex : Nebraska, Diva, …)
Éviter les sols superficiels, séchants, hydromorphes et asphyxiants. - Sensible aux températures > à 30 °c en situation de stress hydrique à la floraison. Peut provoquer l’avortement des fleurs et un arrêt de la floraison. N’est pas sensible à l’aphanomyces et la souche d’anthracnose est propre à l’espèce Vicia.
- Bien qu’aussi sensible que la féverole de printemps, sa floraison étant plus précoce, la féverole d’hiver échappe mieux aux pics de température de fin de printemps début d’été.
- Gestion facile des adventices en début de cycle. Par contre cultivée pure elle se salit en fin de cycle d’où l’intérêt de l’associer.
La pression des maladies et des ravageurs est limitée en association. - Espèce capable de fixer l’azote tout en pouvant absorber jusque 80 u d’N disponible du sol.
- La conduite, du semis à la récolte, peut se faire à l’aide du matériel céréalier.
Itinéraire cultural
Faire un choix en fonction de votre objectif
A SAVOIR sur les maladies : L’entretien et la propagation des principales maladies des protéagineux sont des éléments à prendre en compte sur le retour dans la rotation en culture pure (5 ans entre 2 féveroles, 2 pois, 2 lupins et 7 ans entre 2 lentilles). L’association des espèces montre des effets positifs sur la diminution de la pression de ces maladies.
Des recherches sont en cours sur le sujet pour le démontrer scientifiquement. Possibilité d’alterner les espèces tous les 2-3 ans ou faire varier les proportions de la même espèce. Ex : association avec féverole majoritaire suivie 2 ans plus tard d’une association avec une faible proportion de féverole. Alterner les plantes hôtes de l’aphanomyces dans la rotation (Risque fort : luzerne, pois de printemps, lentille-Risque moyen : pois d’hiver, vesce, sainfoin- Risque nul : féverole, lupin). Pour les espèces sensibles il y a aussi une différence variétale.
Atouts et limites des associations
Choix de l'association | Atouts | Limites |
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Avoine |
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Amidonnier |
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Blé |
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Engrain |
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Epeautre |
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Triticale |
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Variétés
- Féveroles à fleurs colorées : Nebraska, Toundra, Diva
- Féveroles à fleurs blanches : Organdi
Conseils de récolte
Dans le cas des mélanges, il vaut mieux éviter la sur-maturité pour réduire au maximum les grains cassés (compliquant le triage des espèces).
« Il vaut mieux des céréales non-battues que des féveroles cassées, on peut toujours repasser les épis non-battus après triage »
La ventilation est à raisonner en fonction de l’espèce que l’on associe (100% en pur, 80% avec céréales, 50% pour lentille, 30-0% pour petites graines comme lin et cameline…).
SOURCES: Cette fiche est le résultat du travail d'essais du projet Interreg SymBiose entre France, Wallonie et Flandres sur les légumineuses au cœur de l'innovation et des filières biologiques transfrontalières. Retrouvez le lien en Bibliographie.